samedi 18 octobre 2008

Andromaque Quartett - La prochaine

Elle aura lieu vendredi 24 octobre à 17h00 - Place René Cassin - Les Halles, Paris 1er.

Si le temps le permet...

Et puis il y aura trève hivernale comme pour les footballeurs!

Mais nous étudions toute proposition de lieu incongru à investir...

Andromaque Quartett - La 1ère!













































Elle a eu lieu le dimanche 12 octobre au Parc de Belleville. Merci au public fidèle, imprévu, impromptu, chaleureux et enthousiaste (parfaitement, rien que ça) (autrement dit, ça s'est très bien passé!).

Et déjà des photos, merci à Eric Maréchal, photos Urbanhearts, http://www.urbanhearts.com/...




Andromaque Quartett - Les comédiens

Barbara Coulon
Andromaque
Pylade, Phoenix, Cléone


Comédienne et musicienne avignonnaise, elle commence sa formation artistique à 8 ans en étudiant l´accordéon au Conservatoire du Thor, dans le Vaucluse. Au théâtre, elle joue dans plusieurs compagnies et participe à la réalisation de différents spectacles : Atroce fin d´un séducteur d´A. Visdei, L´idiot de Dostoïevski, Cet animal étrange de G. Arout, Poil de Carotte de J.Renard, Petites entailles de Durringer… Après avoir suivi des cours de théâtre à l´Ecole de l´Acteur Côté Cour et au Conservatoire du 15ème arrondissement de Paris, elle complète sa formation en suivant divers stages notamment sur La Commedia dell´arte, le clown et la manipulation de marionnette. Polyvalente et passionnée, elle pratique aussi la peinture, la danse et le chant.

Emilie Noé
Hermione
Pylade, Phoenix, Céphise


Comédienne et metteur en scène formée à Strasbourg au TJP et à l’Artus, elle arrive à Paris en septembre 2001 et complète sa formation à l’Atelier International de Théâtre de B. Salant et P. Weaver et à l’Ecole Béatrice Brout. Elle y rencontre deux autres comédiens enthousiastes avec lesquels elle fonde la compagnie Les Echafaudeurs et co-écrit deux comédies qu’ils produisent à Paris (Un Vrai nid d’amour, 2005 au Guichet Montparnasse, et Willersheim 2016, ville candidate, jouées en alternance au théâtre Clavel en 2007). Son parcours éclectique passe également par des spectacles d’improvisation, pour enfants (notamment une comédie musicale : la Légende de la dague sacrée, cie Les Arts’N en janvier 2008), et l’enregistrement de voix off. Mais ses premières amours vont au théâtre classique et les mettre de la rue lui paraît être le meilleur moyen de les partager.

Stéphane Serrat
Pyrrhus
Céphise, Cléone, Pylade


Comédien formé au conservatoire du Xème arrondissement à Paris auprès de Jean-Louis Bihoreau et Michèle Garay, ses expériences théâtrales sont éclectiques allant du contemporain
(Genghis Khan d’H. Bauchau, Roberto Zucco de B.M. Koltès, entre autres…) au classique (Cyrano de Bergerac d’E. Rostand dans une mise en scène de C. Mann, Chat en poche de G. Feydeau, entre autres toujours…) en passant par la comédie musicale (Ta bouche, Plouft). Au cinéma, il alterne courts (Le temps d’un verre, L’escalier, Nuit de merde,…) et longs métrages (Vivante !, Les Fragments d’Antonin, Napoléon,…). Il est également modèle photo et complète sa technique de comédien par la pratique intensive du kung-fu.

Emmanuel Ullmann
Oreste
Cléone, Phoenix, Céphise


Comédien touche-à-tout formé dans différents ateliers parisiens, il est également scénariste (Un ange passe, Légendes urbaines), metteur en scène (Anatole d’A. Schnitzler en 1998) et réalisateur (Elle, court métrage, 2001). Au théâtre, il participe aussi bien à des pièces contemporaines (Fool for Love de S. Shepard, 2001-2003, La Croisée des chemins, d’après J.M. Synge, 2003) qu’à des projets classiques (Les Troyennes, Sénèque, 2006). Devant la caméra, il joue dans de nombreux courts métrages et dans le film Cet amour-là de J. Dayan. Pour parfaire le tout, il pratique le théâtre gestuel, l’expression corporelle, la danse contemporaine, le combat scénique et le jonglage.

Andromaque Quartett - La mise en scène

Monter Andromaque en théâtre de rue est une forte intention de mise en scène en soi.
Il faut se demander ce qui dans cette œuvre peut résonner dans la rue.

Or la rue, c’est la vie. De tous, de chacun, les cœurs qui battent et les pieds qui martèlent.

Si Bérénice (le premier projet de la compagnie) est une tragédie dont l’intrigue choisit la vie, Andromaque est beaucoup plus sanglante. Alors ?

Alors Andromaque est une pièce de palpitations, malgré sa fin éminemment tragique, une vie extraordinaire coule dans la vivacité de ses répliques, des rapports humains en présence et de la situation : il y a bien urgence de vivre, il faut sauver une vie : Astyanax. Cette urgence de vivre est celle-là même des personnages de la commedia dell’arte. Dès lors faire descendre Andromaque dans la rue semble presque tomber sous le sens ! Et un certain nombre d’éléments de la pièce ont conforté cette idée.

Il faut distinguer deux groupes dans les personnages principaux: ceux qui ont vécu la guerre et qui en sont sortis meurtris à jamais (Andromaque et Pyrrhus), et les autres, plus jeunes, blessés indirectement (Hermione et Oreste). Leur rapport à la vie s’en trouve bouleversé et si Andromaque et Pyrrhus sont enclins à une nostalgie douloureuse et qui les lie profondément, j’ai pu extraire d’Hermione et Oreste toute la fougue, l’exaltation et l’excessivité d’une jeunesse en quête d’avenir.

Le personnage d’Andromaque incarne la charge tragique de la pièce. Elle fait partie de la race des héros, contrairement aux trois autres personnages principaux, englués dans leurs positions de « fils de… ». Je l’ai imaginée fantôme, revenant à la vie lorsqu’elle se projette dans son passé. Et ce non pas uniquement parce qu’elle a trop souffert, c’est aussi sa façon à elle d’être fidèle à Hector et à sa famille décimée : être une morte vivante. Elle sera la seule survivante au dénouement de la pièce. Un drôle de paradoxe tragique. Et un nouvel argument pour la vie.

Faire jouer les confidents alternativement par tous les comédiens est un moyen de rappeler que leur parole est celle de tous, n’importe qui pourrait prendre les masques et venir écouter, conseiller, orienter les personnages principaux. Ils sont un peu les coryphées d’un chœur de tragédie grecque disparu : ceux qui sont la voix unique de tous. Ils vont d’ailleurs souvent rejoindre le public, jouer avec lui, ce sont de vraies passerelles vers cette intrigue complexe et grandiose.

Incarner Astyanax est également un choix qui relève de cette quête du vivant. Pauvre poupon souriant, il est à la fois évidemment pathétique mais aussi un rappel que le théâtre est jeu, au sens le plus prosaïque du terme. Nous jouons cette histoire comme nous jouions aux cow-boy et aux indiens il n’y a pas si longtemps que cela.

Nous avons conservé une scène bi frontale afin d’accrocher le plus de regards possibles autour de l’espace de jeu. Elle permet en outre aux personnages d’être dans de vrais face-à-face qui soulignent la tension omniprésente et les maintiennent en rapport direct, dans des réactions vives.

Avec toujours à cœur de rendre la tragédie racinienne accessible à tous, et parce qu’il faut jouer la tragédie avec à cœur l’idée du bonheur possible, nous avons également désacralisé le texte. En conservant toutes les contraintes de prosodie pour le faire entendre, nous nous sommes permis d’en extraire tout le marbre pour le donner dans sa chair

Jouer une situation extrême et des personnages grandioses
certes
mais les pieds trépignants et le sourire aux lèvres.



Emilie Noé

Andromaque Quartett, deuxième projet de la Cie Tout le monde dehors!

Deuxième et non pas second... On en a encore plein nos cartons, têtes et envies...



La cie Tout le monde dehors ! est née en septembre 2007 du désir de quatre comédiens passionnés et téméraires de faire entendre le théâtre classique au plus grand nombre.

Emmener la tragédie dans la rue et dans tout autre lieu incongru : librairie, appartement, bar, ferme, écoles... Tel est le projet, l’idée, l’envie irrépressible.

C’est alors que le Berenice Project a vu le jour à Paris. Adaptation de Bérénice de Racine pour être joué à quatre comédiens en une heure dans la rue. L’accueil du public a été formidable, ému, souriant, étonné, bavard, encourageant. Nous avons trimballé notre Bérénice en Dordogne, en Bretagne, aux festivals Jeunes Pousses à Saulx-les-Chartreux (91), Renaissances à Bar-le-Duc (54), Les planches déménagent à Fougères (35), Quartier Libre à Montreuil (93). Elle a également reçu le soutien de la mairie de Paris à travers le dispositif Paris Jeunes Talents.

Fort de cette première aventure, c’est avec enthousiasme, gourmandise et jubilation que la compagnie entame la deuxième…

ANDROMAQUE QUARTETT.